En 1575, j’alterne les différentes tactiques pour grignoter Ming entre deux trêves : en passant par une guerre prétexte à un de ses tributaires, ou directement. Mais Ming s’est allié au Japon et ce dernier a des troupes beaucoup plus costaudes. Après avoir sécurisé des territoires, j’ai annulé l’alliance Ming-Japon mais pour dix ans seulement, soit à peine plus que la durée de la trêve. J’ai du retard en technologie autre que militaire (et toujours pas l’institution la plus récente) mais mon dirigeant a beaucoup de points, ce qui est très appréciable. Mi 1576, j’ai une petite fenêtre d’opportunité pour déclarer la guerre à Ming (casus belli : mandat céleste car les provinces sont acquises à moitié coût. De plus, sa capitale est à côté d’une de mes provinces) avant qu’il ne puisse retenter une alliance avec le Japon.
C’est la balade : certes, il a du monde mais j’ai juste à faire attention un peu partout pour exterminer ses troupes. En avril 1578 (score de guerre 33%), je peux prendre une nouvelle capacité (ma splendeur s’accumule plus vite depuis que j’ai fini les doctrines humanistes). Peu sont intéressantes (si on n’est pas proche de la Réforme, ce qui est mon cas), je prends un peu par défaut le bonus du blocus. J’ai quelques bateaux mais qui ne font pas grand chose d’efficace.
Même date, bilan des forces : je suis à un contre deux en quantités sur le terrain mais j’ai huit fois plus d’effectifs en réserve.
Un exemple de bataille ? J’attaque à 30k (et un général) contre 40k (sans général) et je perds 3.3k hommes et lui 18k.
En septembre 1578, ses troupes ont bien fondu par rapport à avril : de 132k à 85k pour lui, et de 66k à 62k pour moi.
En mai 1579, score de guerre 72%, il est temps de signer la paix. Je me fais plaisir en prenant les provinces limitrophes, surtout celles qui produisent de la porcelaine et de la soie car si je domine le commerce d’une des deux (surtout porcelaine car la Perse fait beaucoup de soie), je récupère de la splendeur (pour être exhaustif, cela marche aussi avec les épices mais là, j’en suis loin). Avec le casus belli très permissif, je me fais plaisir.
Surtout que pour la prochaine guerre, il y aura le Japon donc ce sera beaucoup moins simple. Autant amputer Ming au maximum.
Victoire totale, j’ai pris onze riches provinces à Ming. Certes, cela va me coûter cher en points d’admin pour légitimer tout ça. Et là, je me rends compte que je n’ai pas du tout fait attention à ma surexpansion. Généralement (sauf si on est un très bon joueur), il ne faut pas dépasser 100%. J’en ai 160%. Aïe… Du coup, je passe près de trois années à dépenser des points militaires pour retarder les rébellions, à en écraser certaines quand je peux. C’est usant, et cher. Mais au moins, j’ai mon bonus commercial pour la porcelaine (et aussi pour le thé mais le bonus n’a pas cette incidence).
En 1584, le pays est redevenu stable et vu que Ming s’est à nouveau allié au Japon, je construis une flotte digne de ce nom en prévision du futur.
Fin 1587, je dépense une petite fortune en ducats pour prendre l’institution Presse à imprimer. Je suis le premier dans la région.
Comme pour treize ans seulement, je n’aurais plus de malus pour acheter des techs, j’y vais à fond : admin 10 et 11, diplo 14, militaire 14 et 15. Et diplo 15 deux mois plus tard, puis admin 12 en septembre 1588. J’en profite pour améliorer mes navires existants pour qu’ils soient plus efficaces. Une autre capacité arrive peu après : je choisis celle qui me donne de la puissance commerciale. Je suis encore trop pauvre pour construire en masse des bâtiments mais globalement, je ne manque pas d’argent. Autant que ça continue.
En 1591, il est temps de déclarer la guerre à Ming (et au Japon). Seul, j’ai plus de troupes que Ming (qui est encore à court de réserve). Il va juste falloir bien gérer la marine pour empêcher le Japon de m’embêter.
Novembre 1591, je déclare la guerre (casus belli : mandat céleste). Ah tiens, il a bougé sa capitale un peu plus au sud. Cela ne change pas grand chose.
Sur terre, la guerre se passe bien. Je l’envahis par l’est et prends la capitale puis quelques forts. Lui m’attaque loin dans les montagnes à l’ouest, je laisse faire.
Sur mer, ma flotte est irrésistible et intervient alors que les Japonais allaient débarquer en Corée ou Mandchourie : je détruis ou récupère des bateaux et il a de moins en moins de transport à utiliser.
Je repars un peu à l’ouest pour reprendre des territoires et en conquérir d’autres. Même si j’ai neutralisé le Japon, je n’ai aucun score de guerre vis à vis de lui donc aucune chance de le voir conclure une paix séparée. Novembre 1593, le Japon est encore frais mais Ming est cuit.
Cette fois-ci, je fais très attention à ce que je prends : l’annulation du traité avec le Japon pour dix ans et une trêve de neuf ans et demi (oui, je suis chafouin). Comme c’est fatigant de faire des batailles sur un front très étendu, je prends les « petites » provinces à l’ouest. Je n’ai que 32% de score de guerre contre Ming+Japon, et je compte bien revenir dans neuf ans et demi pour dépecer Ming en solo.
Ma surexpansion est faible, aucune révolte à l’horizon, tout roule.
J’augmente mes techs dès que possible. Début 1596, admin 13, diplo 16 et militaire 16. J’ai un groupe de doctrines à prendre (et bientôt un deuxième) quand j’aurais des points à mettre ailleurs que dans les techs (plus ou moins maintenant, sauf pour admin).
1598, une nouvelle capacité. Un peu par défaut, je choisis celle contre les gens qui ne sont pas de ma religion. En décembre 1598, nouvelle tech admin et un deuxième groupe de doctrine à prendre (un jour).
En 1600, j’ai une vue sur l’Europe, enfin. Diantre !
Bilan de la session : grosse accélération en fin de période. Et pourtant la surexpansion à 160%, c’était pas vraiment malin… En revanche, très content de ma deuxième guerre, surtout en ce qui concerne l’avenir : des frontières moins longues et un Japon mis hors course, juste assez longtemps pour que relance la guerre à Ming.
Je sens que je fais « boule de neige » avec plus de points de monarque et d’argent, ce qui me permet de rattraper plus vite mon retard par rapport à l’Europe occidentale. Avec en plus, la maîtrise des mers de mon côté, je ne vois pas trop qui pourrait m’arrêter prochainement. Les Ottomans peut-être si je vais me frotter à eux (on en est loin). Pour finir les Ming, il faudrait huit victoires totales, autant dire qu’on en est loin.