Ça devait arriver.

Je l’avais dit, Cassandra Classic est une maîtresse cruelle. Après deux saisons d’ennui relatif, elle m’a rappelé qu’elle pouvait frapper très fort si je la sous-estimais. Et ce n’est sans doute que le début.

Tout commence par un semi-confinement. D’importants rejets chimiques d’origine lointaine (accident industriel ?) rendent l’atmosphère et la pluie toxiques. Les animaux sauvages meurent en masse, tandis que les nôtres sont forcés de rester à l’intérieur de notre base, dans un enclos qui leur est dédié.

Vous noterez au passage la présence d’un boomrat et d’une boomalope, deux animaux qui sécrètent naturellement un liquide rappelant l’essence, hautement explosif et inflammable s’ils sont blessés. Je ne les ai pas apprivoisés, mais ils ont décidé de nous rejoindre quand même, ce qui arrive parfois.

Le problème, c’est que cette pollution intense n’a pas découragé les raids de tribus hostiles, et que j’ai très largement sous-estimé celui qui arrivait à présent. Sept personnes, sans armes à distance, et d’un niveau technologique ridicule, mais qui ont assailli mes défenseurs sans hésiter.

De mon côté, seulement quatre valides, Noono errant en pleine crise existentielle à travers champs alors que c’est un de nos meilleurs tireurs. Le combat est brutal. Malgré la mort précoce de deux ennemis, Fisher tombe le premier, puis Linda, et enfin notre capitaine, Kaleun.

Mila, la fille de Fisher et belle-fille de Linda, est la seule encore en état de se battre, mais elle est incapable d’empêcher les pillards d’enlever Kaleun et Noono, nos deux meilleurs combattants.

Elle parvient toutefois à se débarasser d’un indigène de plus, et sauve la vie de sa petite famille en les amenant à leurs lits et en leur prodiguant les premiers soins.

Ils ne sont donc plus que trois. La rage de Mila, qui s’acharne sur le mobilier face à un si cruel sort, reflète bien mon sentiment de découragement. Mais je dois sauver cette famille, et je m’y remets aussitôt.

Reste que le défi sera de taille : pas d’artisan (crafting) dans cette petite troupe pour fabriquer de l’équipement, des combattants médiocres, et même pas de constructeur pour les meubles et les bâtiments. Un challenge comme on les aime.