Pour les modalités du défi, ainsi que les règles de la partie, voir cet article

Erdrokan

J’aborde la partie avec un sentiment mitigé. Déjà, j’ai un souci technique avec ce jeu qui fait que parfois il fait planter mon ordinateur sans prévenir, ce qui est très irritant. Ensuite, Switzerlake me paraît compliqué à obtenir et c’est mon objectif principal. Quant aux autres objectifs, je trouve qu’il y en a beaucoup qui nécessitent des conquêtes très lointaines (et le mappainting à outrance, je n’aime pas vraiment ça). Et encore, il y avait « pire » à mon point de vue (en négo, on obtient des trucs mais il faut en lâcher d’autres). Je pars donc en me disant que je vais m’amuser plutôt que tenter de gagner, et tant pis si certains objectifs ne sont pas remplis.

Sans vergogne, je pique l’image mise par mon compère ci-dessous pour faire un point : la Suisse est marron

La Suisse est une république (jamais joué ce type de gouvernement jusqu’ici) au sein du Saint-Empire, coincée entre de gros pays (France, Autriche), de grosses puissances moyennes (Milan, Savoie) et dans une région où l’expansion agressive monte très vite (Saint-Empire, provinces de l’Italie du nord à fort développement). Le début est donc compliqué.

Suite et fin de râlerie : les missions suisses. Le studio qui développe le jeu adore les missions par pays, cela lui permet de faire plein de contenu à payer dans des extensions (DLC). Cela guide les nouveaux joueurs (fais ça, reçois une récompense, passe à la mission suivante) et pour ça, c’est bien. Le hic, c’est que souvent les bonus sont énormes (donc durs de passer à côté) et que cela railroade le gameplay, vu qu’avec un pays, on est incité à toujours jouer de la même façon. Pour la Suisse, c’est surtout le premier point qui me chagrine : l’expansion est très favorisée et récompensée. Par exemple avec une stabilité à +1 et si on a 90% de la limite maximale des régiments, on obtient des revendications permanentes (!!) sur Romandie et Suisse. Cela permet d’absorber les territoires autour assez facilement et en plus, quand on y arrive (missions suivantes), cela augmente « magiquement » de 3 (1/1/1) le développement de chaque province de la zone (ce qui donne plus d’argent, plus de limite de force terrestre etc). Cela facilite grandement la tâche et je ne vais pas faire sans mais je trouve que c’est dommage que cela impacte autant le jeu (surtout si on n’a pas le DLC).

Je commence le jeu avec un syndic qui est 4/0/5, ce qui est très déséquilibré mais pas inintéressant. J’ai comme ennemis la Provence, Bade et Milan. Du coup, je rivalise Milan, Savoie et Bade. J’ai bon espoir de m’attirer les grâces de la France (surtout) et de l’Autriche (un peu, avant de la backstabber) contre Milan et Savoie. Je m’allie avec Strasbourg, Landshut et Wurtemberg. Je prends deux privilèges chez les clercs (prépondérance du clergé, monopole sur la laine), un chez les nobles (suprématie sur la couronne) et un chez les bourgeois (libre entreprise) puis je saisis des terres pour la couronne royale. Je me méfie des privilèges qui donnent des points de monarque car cela coûte cher en terres de la couronne et amène plein de malus. Je préfère avoir des ordres loyaux et influents (au prix de l’absolutisme qui n’existe pas encore) pour les rendre plus contents plus vite et confisquer plus souvent des terres.

En janvier 1445, j’ai rempli ma première mission et j’ai un casus belli contre Savoie, Genève et les Trois Ligues. L’Angleterre ne rend pas le Maine à la France ce qui déclenche une guerre entre eux. La Savoie est excommuniée, ce que je suis très attentivement au cas où des gens iraient l’attaquer… Sauf qu’il revient dans les petits papiers du Pape deux ans après (Pape qui ira se venger l’année suivante sur la Provence). La Savoie donne des provinces (Vaud et Valais) à Genève et fait de ce dernier État son vassal. Côté Espagne, Naples devient indépendante de l’Aragon. Novembre 1448, élection, je prolonge mon syndic actuel de quatre ans. Avec une tradition républicaine à 100, ça va de soi que gagner un point de monarque par mois et par type de point, ça se prend. Je mets une image pour illustrer les choix que j’aurai régulièrement.

Du coup, en 1450, je prends un général, la tech militaire 4 (gros bonus au moral et à la tactique) et je déclare la guerre aux Trois Ligues (et Milan).

Pendant ce temps là, la Renaissance apparaît à Pérouse, la Bourgogne déclare la guerre à la Castille (guerre de succession !), la Savoie me met en rivale et l’Angleterre mord la poussière en France.

En avril 1452, je mets Milan hors jeu en échange d’argent, une humiliation et des réparations. J’aurais adoré prendre une province mais non co-belligérant, cela aurait été trop dangereux en termes d’expansion agressive.

Et cela me permet d’annexer les Trois Ligues.

Cela me permet d’accomplir une mission et récupérer une récompense toute pétée.

En avril 1452, je peux faire alliance avec la France et je me rue dessus (sur l’alliance, bien entendu) et je perds Bade comme rival.

Comme je veux être roleplay et que jouer république m’amuse beaucoup, je décide de faire l’impasse sur l’objectif numéro 7 car une république ne peut pas diriger le Saint-Empire. C’est pour cela que je prends cette réforme gouvernementale qui me donne des points en tradition républicaine (je rappelle qu’on en perd si on reconduit le syndic).

Cela tombe bien car en novembre 1452 (tradition républicaine 84), je reconduis Markus comme syndic et il devient 6/2/6. En décembre, changement de géopolitique quand la Savoie récupère en propre la province de Vaud. Ayant une revendication dessus, j’entre en guerre avec la France à mes côtés.

La guerre se passe bien, et en 1454 je révoque le privilège sur la laine puis prends la tech diplo 4. En 1455, je sors Lucques de la guerre. Pendant ce temps, la Hongrie absorbe la Croatie et devient partenaire mineure de l’Autriche (glups). Et la Bourgogne termine sa guerre en étant partenaire mineure (je crois) de Wolgast.

Je sors Ferrare en décembre 1455 et fais la paix avec la Savoie. Je donne une province à la France mais elle estimait recevoir plus ce qui la rend mécontente (grmpf).

Et hop, deux missions de plus qui sont faites.

Et je continue en 1456.

En 1456, Strasbourg m’appelle à l’aide pour attaquer Bade. J’accepte pour préserver ma réputation mais ce n’était pas une si bonne idée, on le verra ensuite. En octobre 1456, nouvelle élection car mon syndic est mort. Je choisis un 1/1/4 (car les points militaires permettent d’augmenter la tradition républicaine) de 33 ans. En 1457, la guerre ne se passe pas très bien car l’Autriche (qui a conquis la Valachie) est dans le camp adverse, avec la Hongrie, donc. En septembre 1457, je signe la défaite pour éviter pire plus tard. Quel succès, cette partie. Ce sera pire pour Strasbourg qui se fera annexé (oups).

Du coup, je refais mes alliances : Gênes et les États du Pape. En 1459, la Castille attaque Naples pour rétablissement de l’union (et gagnera en 1462). En 1459, France a la Bourgogne comme rivale, ça m’arrange. Et là, je choisis une réforme gouvernementale qui réduit la durée des mandats ce qui me permettra d’augmenter plus souvent mes points de monarque.

J’en profite en 1459 pour renouveler le mandat (tradition républicaine 95) de Vinzenz, 36 ans, qui devient 2/2/5. En 1460, j’attaque la Bourgogne.

Une comète qui fait du mal en 1460, et l’année suivante, le Saint-Empire se retire de l’Italie (ouf, cela fera de l’expansion agressive en moins). La guerre se passe moyennement et je dois prendre des emprunts. Landshut me lâche, la Bretagne cède aussi. En 1462, je récupère Chambéry à la Savoie et en fin d’année, je récupère deux provinces bourguignonnes. Rondement mené.

Élections en octobre 1462 (tradition républicaine 82), je garde mon syndic qui devient 3/3/6. Le souci, c’est que la France veut mes provinces (on apprécie le nom en allemand car je suis die Schweiz).

Et ça ne rate pas, mi 1463 la France rompt l’alliance. Aïe, moi qui voulais utiliser la France pour taper sur l’Autriche, c’est mal barré. Vraiment mal.

Donc si j’attaque quelqu’un, la France risque de m’attaquer. Autant dire que je vais me tenir à carreau pendant dix ans (si ma mémoire est bonne). Run silent, run deep. Donc, concentrons nous sur la paix et la construction.

Je confisque les terres (40%). 1465, nouvelle élection (tradition républicaine 78), je garde mon syndic qui devient 4/4/6. Oui, on m’avait dit que les républiques bien jouées, c’est l’abondance en points de monarque (sauf si un nouveau débute alors qu’il est âgé et va bientôt mourir) et je vais tout faire pour garder ça. En plus, c’est fun.

Un peu plus loin à l’est, les Ottomans (âge d’or) pulvérisent Venise. Ça m’arrange, tant qu’ils restent loin. Dans un monde parfait, ça peut même faire d’excellents alliés contre mes voisins continentaux (Autriche) mais on n’en est pas là. En 1467, j’ai développé Genève (cela me donne de l’avancée pour l’objectif 8) et la Renaissance s’y est propagée, il ne reste plus qu’à ce qu’elle se diffuse. En 1468, l’Autriche attaque la Bohême pour restaurer l’union (elle gagnera en 1469) et vu que je n’ai plus d’allié puissant, je fais une alliance avec elle. Ca change complètement mes plans de « j’utilise la France pour conquérir l’Autriche » mais il me faut du monde à mes côtés pour éviter d’être attaqué. Toujours en 1468, première capacité d’âge : les impôts de guerre moins chers (je crois que je les oublierai régulièrement par la suite….).

1468, nouvelle élection (tradition républicaine 80), je garde mon syndic qui devient 5/5/6 avant d’annuler l’alliance avec Landshut pour me ruer sur une alliance avec la Castille (ouf). J’en suis presque à regretter d’avoir pris l’Autriche aussi. Mais surtout ça veut dire que ma cible désignée (parmi les grands pays), c’est sans doute la France. Déjà.

En 1470, la France attaque la Provence excommuniée, donc je déclare à mon tour la guerre à la Provence pour ses provinces en Lorraine et la France ne peut pas me combattre malgré son avertissement. Gênes et États pontificaux me suivent (pas Castille ni Autriche avec qui je n’ai pas assez de faveur) : 45k contre 22k, ça reste confortable. L’Autriche attaque Venise tandis que la Castille connaît son âge d’or.

1471, nouvelle élection (tradition républicaine 80), je garde mon syndic qui devient 6/6/6. Je mets les alliés de l’ennemi hors jeu petit à petit, dépense 360 pour avoir la Renaissance en 1472, et je me rue sur les trois techs de niveau 5. En mars 1472, je récupère les provinces provençales de Lorraine.

Je ne suis pas mécontent de la manière dont j’ai pu récupérer trois provinces malgré la France. En 1473, je prends la tech militaire 6 puis je commence les doctrines diplomatiques en prenant la première doctrine (+1 diplomate). Vu que je joue dans un environnement tendu en expansion agressive, autant me faire des amis avec ces doctrines (en plus, j’ai besoin de points militaires pour être au top des techs et remonter ma tradition républicaine, et des points admin pour légitimer des provinces récemment conquises). La France annexe ce qu’il reste de la Provence (j’ai bien fait de me presser), la Savoie n’est plus un rival valable pour moi, et je prends une réforme gouvernementale qui me donne de la capacité de gouvernance (bien amoindrie par les cantons suisses).

J’aide de loin l’Autriche contre Venise, prends la deuxième doctrine diplomatique (+1 relation). 1474, nouvelle élection (tradition républicaine 81), je garde mon syndic qui reste 6/6/6 (très bon investissement). Puis tech admin 6 et une décision qui donne +2% d’impôts et +0.5% à la puissance (de conversion) des missionnaires (ça me servira plus tard). J’aide toujours l’Autriche de loin quand Gênes attaque Milan et m’appelle à l’aide. J’arrive. Si en plus je peux récupérer une province (peu probable, vu le niveau de développement). L’Angleterre me met en rival (pourquoi ??). 1477 nouvelle élection (tradition républicaine 81), je garde mon syndic qui reste 6/6/6. Tech militaire 7 en 1479, gain en tactique et apparition de l’artillerie. En 1479, l’Autriche écrase Venise et je ne gagne rien, à part 1.28 ducat et une nouvelle rivalité (Venise), qui ne durera pas longtemps (un an) vu que je vais éclipser la sérénissime. Tech diplo 6 en 1479, puis Gênes fait la paix avec Milan et je récupère Côme, de l’argent et 18 points de faveur (pas si mal). Deuxième capacité : expansion agressive -10% (ça va être utile).

1480 nouvelle élection (tradition républicaine 83), je garde mon increvable syndic qui reste 6/6/6. En 1482, troisième doctrine diplomatique (+1 diplomate) et première doctrine nationale (bonus pour les mercenaires). Tech admin 7 en juillet puis en mars 1483, je mets à profit ma nouvelle relation diplomatique pour m’allier avec la Pologne. 1483 nouvelle élection (tradition républicaine 80), je garde mon syndic de 60 ans seulement, qui reste 6/6/6. En 1484, j’attaque la Savoie (et la Bourgogne) pour prendre Turin. Je suis suivi par Autriche, Gênes, États pontificaux. Et coup de tonnerre l’année suivante, le nouvel empereur est… la Saxe ! Ah ben ça va changer des choses. Si seulement ce n’était pas mon allié, j’aurais pu conquérir plus facilement. Tech diplo 7 en 1485 et en 1486 nouvelle élection (tradition républicaine 78), je change de syndic car je pressens sa mort prochaine et je veux préserver ma tradition républicaine. Le nouveau a 49 ans (meh) et est 1/1/4. En 1486, je prends le Dijonnais à la Bourgogne puis j’annexe les quatre provinces savoyardes, oui même Nice sur la côte, que je cède ensuite à Gênes.

La France attaque une Bourgogne très affaiblie tandis que je me prends une jolie coalition contre moi.

OK, j’ai compris le message, je vais y aller mollo. Et pile à ce moment là, Gênes m’appelle à l’aide car les Ottomans l’attaquent. J’accepte pour le prestige et aussi car je ne crois pas que les Ottomans puissent m’atteindre (et encore heureux car je me ferai exploser). Je progresse en réformes gouvernementales : coût d’adoption des institutions : -10% (toujours bon à prendre même si pas ouf).

En 1489, la Bretagne cède trois provinces à la France et l’Autriche attaque Constance (à mes portes, grrr). Puis troisième capacité d’âge : un bonus militaire si je combats dans des provinces ayant le même terrain que ma capitale. 1489 nouvelle élection (tradition républicaine 84), car mon syndic est mort (déjà !!). Je choisis un 1/4/1 (car j’ai des doctrines diplomatiques à acheter) de 56 ans (pfff). Milan me met en rival (et se retire en 1494….) puis en 1491, Gênes cède deux possessions égéennes aux Ottomans, tandis que la Bourgogne en cède sept (aïe) à la France. Cela ne m’arrange pas vraiment pour la Bourgogne car je vais devoir prendre « mes » provinces à la France. Un mois après, la France me met en rival (aïe, aïe) et rejoint la coalition contre moi. Est-ce que mes diplomates bossent à fond ? Oui.

Début 1492, tech militaire 8 et diplomatique 8 (prenons les avant l’arrivée de la prochaine institution). 1492 nouvelle élection (tradition républicaine 88), je garde mon syndic qui devient 2/5/2. 59 ans, ce n’est pas tout jeune mais il commence juste à être rentable donc je tente le coup. En 1495, l’Autriche attaque Landshut (à mes portes) et m’appelle à l’aide. Cela m’arrange moyen mais j’accepte. La même année, je me rue sur la quatrième doctrine diplomatique : des relations qui s’améliorent plus vite. 1495 nouvelle élection (tradition républicaine 78), je garde mon syndic qui devient 3/6/3. En janvier 1496, je prends la tech administrative 8. 1498, nouvelle élection (tradition républicaine 83), je garde mon syndic qui devient 4/6/4 (ah, ça devient rentable). Octobre 1498, cinquième doctrine diplomatique : +2 de réputation diplomatique (quelle bonne idée de prendre ce groupe). En février 1499, nouvelle capacité pour obtenir des revendications plus éloignées. Et on arrive en 1500.

Bilan en 1500

Je m’amuse beaucoup en jouant république. Il faut dire que j’ai optimisé à fond pour que cela soit le plus rentable possible. A part ça, le début est tendu, comme prévu, il faut louvoyer et ne pas s’agrandir trop vite. J’ai plutôt bien réussi (merci les missions aux bonus surdimensionnés) mais je me suis quand même pris une coalition. Et mon plan initial d’utiliser la France contre l’Autriche, empereur, a dû changer assez rapidement. Très content aussi du choix de mon groupe de doctrines : dans le Saint-Empire, la diplomatie et toutes ses composantes, c’est clé.

Score : 1, 35e au classement. 21 provinces et 311 de développement

Techs : 8/8/8. Diplomatiques 5

Innovation : 3.1. Revenus 24.8, Dépenses -18.2, solde +6.6. Surexpansion : 0 Alliances : Pologne, Autriche, Castille, Gênes, États pontificaux. Ennemis : Grande-Bretagne, Bourgogne, France. Rivaux : Grande-Bretagne, Bourgogne, (vide)

Soldats 28/32, bateaux 0/12. Tradition républicaine : 81, Unité religieuse 100%, Terres de la couronne : 46% (trois privilèges).

Popo

On commence donc là:

La Suisse c’est pas grand, elle s’arrête à Fribourg (Vaud, Valais et Genève sont savoyards), et les Grisons (2 provinces regroupées sous le nom de Trois-Ligues) sont indépendants.

Tout cela fait partie du Saint-Empire (HRE). En rouge l’Empereur autrichien, en orange les électeurs, en hachuré les provinces possédés par des États qui n’en font pas partie.

Mes objectifs à long terme: Swizerlake avant tout (99 provinces dont aucune côtière) et pas vraiment autre chose. Idéalement, finir tous les objectifs entre 1700 et 1750, même si je soupçonne que ça ne sera pas si simple que ça.

Ma stratégie et mes objectifs pour cette première session:

1. Sécuriser les Trois-Ligues (dont je peux en théorie hériter dans les dix ans après avoir eu +100 de relations);

2. Écraser la Savoie (mais pas trop) pour reprendre le reste de la Romandie;

3. Affaiblir Milan pour qu’ils ne s’emparent pas de la Savoie et deviennent une puissance en Italie du Nord, mais pas trop non plus pour que Venise ne s’impose à sa place;

4. Prendre un morceau de Bourgogne avant que quelqu’un n’en hérite, et

5. Une fois que je serai assez fort, progresser vers la Souabe au nord (région sur laquelle la prise de Genève me donne rapidement des revendications via les missions) et commencer à éreinter l’Autriche.

Et ah, oui, 1b, 2b, 3b, 4b, 5b: ne pas être trop gourmand car prendre des territoires dans le Saint-Empire donne une expansion agressive exponentielle chez les autres (et donc coalition, et donc non).

Je commence en ne déclarant que la Savoie comme rivale: en théorie avoir deux slots de rivaux libres n’est pas bon pour ma projection de force, mais vu que je commence à zéro je n’ai rien à perdre de ce côté.

La bonne nouvelle, c’est aussi que mon syndic Vinzenz Grüneisen est 6/5/3 pour les points de monarque. Souhaitons-lui longue vie et prospérité! 

Du côté des ordres, je prends État religieux (+1 ADM) et Sanctuaires de l’église (+3 influence sur le pape par église construite) chez les clercs, primauté des nobles (1 MIL) et Suprématie politique (missions aléatoires des états) chez les ci-devants, et Libre entreprise chez les commerçants. Je vends ce qu’il me reste de terres de la couronne pour 130 ducats avant d’en reprendre une partie. Je suis à 5% de contrôle, c’est pas terrible pour les impôts (-15%, et +100% d’aspiration à la liberté des dépendances que je n’ai pas encore), mais j’ai au moins de quoi voir venir.

Première mission des États: se faire aimer du Pape. J’insulte la Savoie (“Chambéry doit être rasée!”), ce qui est bien reçu (par le Pape, moins par les Chambéryotes). Je m’allie du coup avec sa Sainteté (+ les Trois Ligues) et on est bons. J’envoie un espion fabriquer une revendication sur Brégence, alliée de la Savoie.

Je recrute un conseiller militaire (réserves nationales +10%) pour compenser le point faible (très relatif) de mon syndic à ce niveau. 

La guerre entre France et Angleterre pour le contrôle du Maine démarre assez vite, et je loue gratuitement une armée mercenaire aux Français. L’objectif est double: permettre à mon armée d’aller piller les provinces anglaises (et donc s’autofinancer) simplement en s’asseyant dessus, et récupérer un évènement bonus (+5% de professionnalisme, +10 points de tradition terrestre) après quelques mois où les Français auront passé les +10 de score de guerre.

Dès que la revendication sur Brégence est créée, j’envoie mon diplomate/espion en Bourgogne alors que mon super syndic décède le 3 février 1448 (remplacé par un 1/1/4, tristesse). J’hérite des Trois-Ligues, ce qui me libère une place pour m’allier avec Milan.

Je rappelle mes mercenaires et déclare enfin la guerre à la Savoie, qui est également alliée à Naples. Mon allié papal se fait sortir, Milan (à qui j’ai promis des terres pour qu’il se joigne à nous) capture Chambéry et m’empêche de la saisir pour mon propre compte, mais ce n’est pas grave: la paix m’amène des sous, la Romandie, la Bresse, ainsi que Brégence imprudemment alliée et isolée. Milan ne reçoit rien, s’en vexe et rompt l’alliance peu après. On est en 1457 et l’Héritage bourguignon arrive, mais pas exactement comme je l’aurais prévu.

L’Autriche hérite (mouais), mais la diète impériale (les princes, donc) est convoquée et rend leur indépendance aux Bourguignons et à leurs dépendances des Flandres. Ils sont sans alliés, je suis opportuniste et je fabrique rapidement une revendication pour leur déclarer la guerre. Mais voilà que l’Autriche les attaque sous prétexte de réinstaurer l’union personnelle entre les deux royaumes! 

Je me presse, je me presse, et avant que Dijon ne tombe aux mains de l’Empereur j’arrive à obtenir deux provinces limitrophes de Franche-Comté et Salinois. L’Union est rétablie peu après, c’est embêtant mais au final pas la pire des opérations pour moi vu le contexte. Je suis entouré d’Autrichiens, mais ce contexte agressif suffit à convaincre la France de devenir mon alliée, avec la Bohême et la Bretagne.

En 1464 l’événement dit du Royaume fantôme prend effet et les Italiens quittent l’Empire. Je m’intéresse donc enfin à Milan. La Bohême accepte de me suivre et c’est tant mieux parce qu’on est à l’équilibre et que les Milanais se précipitent vers Prague pendant que je fais le siège de leurs forts. Les Bohémiens se couchent, mais je vassalise Trente et, un an plus tard Milan cède Côme et Novarre. J’aurais pu avoir Milan en plus, mais l’expansion agressive aurait provoqué une coalition que je ne me sens pas de gérer.

Je prends de l’argent et des réparations, et je leur dis à bientôt. J’ai des rebelles à mater en Bourgogne et je m’achète l’institution de la Renaissance avec mes gains récents.

J’attends un peu, je réarrange mes alliances (en gros je jette la Bretagne et reprends le Pape), et en 1471, un an à peine après la fin de la trêve, je réattaque la Savoie qui est déjà en guerre pour soutenir Florence dans la conquête de Lucques. Tout se passe bien, mais prendre encore une fois deux provinces (pour à peine 35% de score de guerre) fâche un paquet de monde:

Je décide d’attendre un peu que mes voisins oublient les autres raisons d’être fâchés contre moi, et ça tombe bien car la première capacité d’ère que l’on m’offre à ce moment est une réduction de 10% de la pénalité d’expansion agressive:

Je prends donc mes deux provinces, des réparations, ainsi que l’abandon des revendications savoyardes sur mes terres romandes (pour le prestige). Une petite (4 cités-états genre Mantoue) coalition se forme contre moi, mais rien que je ne saurais gérer. J’en profite pour commencer les doctrines ploutocratiques – c’est très orienté mercenaires, que j’utilise sans plus, mais le tutoriel de YouTube dit que c’est ce qu’il faut faire, alors je suis.

L’encre est encore humide que la France m’appelle dans sa guerre contre la Provence pour la conquête de la Touraine. Ca chauffe également dans le Saint-Empire: l’Autriche engage et gagne une nouvelle guerre d’union contre la Bohême – et dès qu’elle a fini rejoint la coalition contre bibi. Du coup, je ne sais trop quoi faire: paix blanche contre la Provence, au risque que ses provinces lorraines deviennent la propriété d’une France déjà puissante? Prendre lesdites provinces et renforcer la coalition à mon encontre?

Le fait est que je me pose beaucoup trop de questions: la France signe la paix et récupère cinq provinces dont, littéralement, toute la Provence géographique (la capitale est déplacée vers la Lorraine). Je reçois pour ma part 3.46 (trois point quarante six) ducats et de la démonstration de force vu que la Provence était ma rivale.

L’Autriche se retire de la coalition (bien) et se lance dans une guerre d’unification contre la Hongrie (moins bien). La Castille (son alliée) attaque le Portugal pour la même raison, et Milan se lance dans une guerre de conquête contre ce qu’il reste de la Savoie. Vu que notre trêve est sur le point de s’achever, c’est probablement une erreur de leur part: je décide de partir seul (ou plutôt: aucun de mes alliés ne souhaite me suivre) pour ce que j’appellerai une manœuvre d’interdiction – les attaquer alors qu’ils sont fatigués le but étant de les empêcher de gagner cette guerre et trop grossir.

J’annexe Saluce, une coalition se monte. Je sors Ferrare et Bologne contre beaucoup d’argent, et je finis la guerre avec la cession de Pavie : mon intervention avait renversé le cours de cette guerre-là, mais avoir une grosse Savoie n’est pas dans mon intérêt non plus donc je prends le seul territoire milanais qui pouvait les intéresser. Avec cette prise je les sépare et empêche les deux belligérants de grossir aux dépens l’un de l’autre. Tout le monde rentre chez soi, je ne suis pas peu fier de moi.

Une fois cela plié je me fais petit pour diminuer l’expansion agressive chez mes voisins, et j’en profite pour faire quelque chose qui aurait sans doute pu arriver plus tôt en louant des mercenaires au Pape. Ce premier objectif de la partie est accompli le 3 décembre 1483:

En 1486 deuxième capacité d’ère avec un +1 quand je me bats sur un terrain semblable à ma capitale. Je déclare que l’Autriche est ma rivale, et réciproquement (et elle rejoint à nouveau la coalition contre moi, bouh). La bonne nouvelle est que la Hongrie a rompu l’union personnelle à la mort du souverain autrichien, mais Bourgogne et Bohême sont restées loyales. Ah ben d’ailleurs l’Autriche hérite des territoires bourguignons en propre quelques mois plus tard.

Des élections ont lieu en 1488 mais ma tradition républicaine est suffisamment faible que je décide d’opter pour la dictature. Et en 1491, à la mort de mon “protecteur” (le titre du dictateur), je deviens roi.

J’en profite pour établir des mariages avec la France et le Brandebourg, qui m’entraîne pour ce dernier dans une guerre contre la Saxe. Je le suis, surtout pour ces sièges qui permettent de piller des provinces qui paieront à leur tour mes mercenaires. Mais ne voilà pas que ces andouilles (et néanmoins alliés) refusent de se faire imposer la paix par l’Empereur: ce dernier rejoint le conflit du côté adverse avec 40k hommes (soit plus que tout mon camp réuni). J’ai donc eu le nez creux d’occuper quelques provinces, et avec tout juste 11% de score de guerre je réussis à filer à l’anglaise et à me désengager du conflit en signant une paix séparée; on me donne même quelques ducats pour ma peine.

J’embraye dès lors sur une invasion de la Provence (célèbre nation lorraine, vu ce qu’il en reste). Affaire pliée en quelques mois (avec l’aide de la France), je prends deux provinces sur lesquelles j’ai une revendication – personne ne pipe mot.

On est en 1490. Tempus fugit, je construis des revendications à droite et à gauche et surtout entre Gènes et Venise. Mes alliés français sont enfin disponibles en 1497 quand j’ose un petit coup de billard: j’attaque Gènes pour que Venise son alliée rompe son alliance avec les Français (mes alliés). Ca avance doucement car les Vénitiens sont âpres et durs à coincer, et du coup on se retrouve le 1er janvier 1500, avec le colonialisme qui apparaît sur la côte portugaise.

Bilan en 1500

Avec 22 provinces sur 99 et 258 points de développement, je ne suis pas vraiment une grande puissance et j’en reste à vrai dire assez loin. Je suis 28e au classement général avec… 2 points.

Économie: +24.7/-15.47 (soit +9.23/mois). 40% des terres de la couronne sont à moi. Tech 8/8/8, innovation 56.1

Diplomatie: mes alliés sont France, Brandebourg et États pontificaux. Trente est mon vassal. Autriche et Venise sont mes rivaux (et un slot encore libre pour haïr quelqu’un). Autriche, Venise et Constance (une ville libre?) ont déclaré être mes ennemis.

Militairement, 18’000 hommes en réserve contre 19’000 en théorie. 19 régiments d’actifs sur un maximum de 20. 

Le monde reste encore à découvrir:

Au niveau des choses notables, la Castille détient le Portugal, l’Aragon et Naples comme partenaires mineurs et a commencé à grignoter le Maroc. L’Autriche a hérité de la Bourgogne et tient une union avec la Bohême. La Hongrie a regagné son indépendance. L’Union de Kalmar tient toujours (le Danemark a même pris Novgorod et une partie de la Carélie), mais le désir d’indépendance de la Suède est à 100%. La Picardie (2 provinces) est indépendante et membre du Saint Empire. Byzance existe toujours sur l’Ile de Rhodes.