Découvrons aujourd’hui un jeu qui n’a pas été publié par Paradox (contrairement à Europa Universalis et Crusader Kings). Rimworld est un jeu de survie en gestion d’équipe à la Dwarf Fortress (vous ne connaissez pas? moi non plus) qui est surtout un formidable générateur d’histoires tragiques. On y gère une petite équipe (1 à 5 personnages au départ, mais avec vocation à atteindre les 10-20 par recrutement) en difficulté sur une planète hostile après une catastrophe, qui cherche à s’enfuir pour des cieux plus cléments.

Nous choisirons le scénario de base, « crashlanded« , avec 3 personnages d’une civilisation moderne qui ont survécu à la destruction de leur vaisseau et qui tentent de rentrer chez eux. La conteuse sera Cassandra Classic, qui nous offrira des défis selon une courbe de progression raisonnable. Phoebe Chillax est trop gentille, et Randy Random, trop aléatoire.

La difficulté sera élevée mais pas sauvage, et nous jouons en « commitment mode », sans pouvoir recharger une ancienne sauvegarde (chaque action est définitive). Cette partie sera donc difficile, mais faisable si tout va bien (famous last words). Rimworld est un jeu cruel comme vous le verrez sans doute bientôt.

Le point de départ choisi se situe dans une forêt tempérée, le biome « de base », boisé et avec des températures variées mais raisonnables. Le climat permet l’agriculture 40 jours sur 60 (les années sont courtes dans Rimworld), et on y trouve du granite (la pierre la plus dure du jeu) et du marbre (la plus belle). Notre base sera à proximité de divers villages tribaux et avancés pour favoriser le commerce.

Nos survivants sont choisis dans une liste (et quelques générations aléatoires) en fonction de leurs (in)capacités: touche-à-tout, sans blessure handicapante, avec quelques passions, et une relation notable. Les stats sont sur 20 et les flammes indiquent l’intérêt ou la passion pour une activité (que les personnages apprennent plus vite et qui leur apportent du bonheur).

Kaleun était la capitaine du vaisseau écrasé. Elle est douée en combat, en construction, en bricolage, en recherche, mais surtout passionnée par les relations sociales. Elle peut être cassante (abrasive), mais saura négocier les prix ou recruter de nouveaux membres pour la communauté. Etant asexuelle, elle rejettera ceux et celle qui la dragueront durant notre histoire.

Fisher était le scientifique du vaisseau. Il a des bases de combat au corps-à-corps, sait miner et s’occuper d’animaux, mais comme Kaleun c’est surtout un spécialiste du social et de la recherche. Il est gentil, mais paresseux (travaille moins vite que la normale). Je l’ai surtout choisi parce qu’il est accompagné par sa fille.

Mila Fisher, sa fille, est une aromathérapeute sportive mais cupide, compétente dans de nombreuses activités nécessaires à la survie: cuisine, agriculture, élevage, soins médicaux et arts. Nulle en combat, mais il faudra bien qu’elle s’y mette. Pourquoi accompagnait-elle son père sur un vaisseau de guerre ? Je vous laisse faire vos conjectures.

Nos trois passagers s’extraient de leurs capsules de secours et découvrent les environs. Ils choisissent rapidement un lieu d’installation temporaire, en haut à droite de cette image: de la terre fertile pour cultiver de quoi manger, quelques ruines transformables en habitation, c’est pas mal même si c’est trop proche du bord de carte, donc vulnérable à des attaques rapides.

Le premier jour, nos compères établissent un camp de base, y réunissent leurs affaires, ajoutent des murs de bois et un toit, et dorment à même le sol. Le lendemain, ils construisent quelques meubles (des lits, une table) et commencent à planter du riz (une plante qui pousse rapidement) pour pouvoir s’alimenter quand la trentaine de rations de survie aura été consommée.

Vient ensuite un bureau de recherche, pour développer la technologie nécessaire à leur survie. Nous partons sur les batteries (pour stabiliser le courant éventuellement généré par des éoliennes ou panneaux solaires), avant de rapidement changer d’avis quelques jours plus tard: la géothermie, certes beaucoup plus chère, nous permettrait toutefois d’exploiter de manière stable le geyser qui surgit à droite de la base !

Sam est la première visiteuse d’une tribu voisine. Nous lui vendons un pantalon inutilisé, d’un textile synthétique qu’elle ne connaît pas, et récoltons un peu d’argent.

Après étude de la faune, nous décidons d’apprivoiser les alpagas présent dans la zone ainsi que les muffalos: tous deux apportent de la laine qui nous sera utile pendant l’hiver. Nous allons également chasser quelques animaux, pas tellement pour la viande mais plutôt pour l’entraînement au tir. Il faudra pour l’instant cohabiter avec un grizzli, mais à terme nous devrons le chasser ou l’apprivoiser, sans quoi il finira par s’en prendre à nos personnages.

Le premier raid est l’oeuvre de Cockroach, un pénitent d’une tribu hostile, qui attaque nu, avec sa bite et son couteau. Il est facilement éliminé par Kaleun à distance avec sa carabine. Mais ce n’est bien sûr qu’un indice de l’hostilité qui nous entoure. Nous devrons bientôt préparer des défenses.

Autre problème: une vague de chaleur inhabituelle au printemps, plus de 40 degrés, qui nous force à fabriquer des chapeaux et des manteaux « dusters », qui protègent raisonnablement du soleil. Heureusement, nous avons récolté du cuir grâce à notre campagne de chasse.

Alors que le printemps se termine (15 jours par saison), notre première récolte de riz est déjà disponible. Nous ne mourrons donc pas (encore) de faim cette saison, et Mila pourra cuisiner de bons (et moins bons) petits plats pour toute la compagnie. Plus on utilise des ingrédients variés et plus le repas est de qualité et rend heureux. Avec de la viande et du riz, nous pouvons déjà faire des « fine meals » sur la cuisinière à bois récemment installée.

Des chambres individuelles ont également été construites, et nos personnages dorment donc paisiblement quand nous les quittons pour cet épisode.